Le rocher des Baux-de-Provence constitue grâce à sa topographie, un emplacement stratégique favorisant une implantation humaine. Le site présente une occupation dès le Néolithique.

A l’âge de Fer, les habitants des Baux-de-Provence développent une exploitation de la pierre, laquelle prend de l’ampleur et caractérise durablement le rocher des Baux. Ce dernier avec ses pentes abruptes assure une défense naturelle aux occupants.

Cependant, le flanc nord du site, dominant le col de la Vayède, nécessite la construction d’une fortification. C’est sur ce versant que s’élèvent aujourd’hui le château médiéval et sa muraille. Au pied de ces défenses, subsistent de rares vestiges des remparts protohistoriques de l’oppidum des Baux.

Contrairement aux oppida voisins, bâtis en moellons liés à l’argile, ceux des Baux sont constitués de blocs de grand appareil taillés avec soin.

Ces constructions singulières soulèvent de nombreuses interrogations : elles témoignent de techniques inédites dans la région et révèlent une influence étrangère, probablement issue du monde méditerranéen.

Les Celtes y adoptent ainsi des procédés de construction proches de ceux du monde gréco-romain. Ce phénomène, rare, n’est observé que dans la basse vallée du Rhône, notamment à Saint-Rémy-de-Provence (site de Glanum) et au Paradou (Tours du Castillon).